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     We Will Rise.

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    Agony

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    MessageSujet: We Will Rise.   We Will Rise. Icon_minitimeVen 18 Jan - 19:16

    Un bar miteux, où des clients tout aussi miteux se trouvent, installés aux tables de billard, où encore autour de petites tables. C’est ce que vous voyez. Voir, en fait, c’est vite dit, puisque l’éclairage tamisé ne simplifie pas la tâche. Des visages barbus, on en voit plein. Des hommes sales, mal habillés, dont l’odeur vous rappellerait rapidement celle des chiottes les plus sales qu’il vous ait été donné d’imaginer, il y a fort à parier qu’il y en a aussi. Si l’éclairage était plus clair, vous pourriez probablement observer aussi des bestioles qui courent sur le plancher… C’est à se demander pourquoi on laisse un endroit tel que celui-ci ouvert. Mais qu’en serait-il si on vous disait qu’en fait, cet établissement a tout d’un terrain de jeu?

    Vous vous rapprochez d’un gros bonhomme, qui arbore une barbe blonde sale, où se sont logées de petites miettes d’une collation douteuse prise il y a quelques minutes déjà. Il prend le verre crasseux posé devant lui et le porte à ses lèvres pour en prendre une bonne gorgée… Dégueulasse. Toujours est-il que le bonhomme a pas le temps d’éloigner son verre que celui-ci se retrouve écrasé contre sa face par un tabouret brandit par une jeune femme aux cheveux roses. La violence du coup lui a fait éclater le verre sur la bouche, évidemment! L’homme hurle de douleur, provoquant un rire sadique de la jeune femme, qui se penche légèrement vers l’avant pour placer son visage vis-à-vis celui de sa victime. Le bonhomme se lève lentement, dans la ferme intention de se venger de cette « sale gamine ». Le voilà forcé de reposer son cul sur son siège, quand elle lui envoie un coup de pied bien senti dans la poitrine. Il tousse, saigne, et ne peut rien faire pour l’empêcher de l’empoigner par les cheveux dans le but de lui fracasser la face à plusieurs reprises sur la table.

    En déployant une force hors du commun, elle continue de frapper le crâne sur le bord de la table, jusqu’à ce que l’homme ne bouge plus du tout. L’amusement de la jeune femme se retrouve dès lors diminué. Une victime n’étant amusante que lorsqu’elle se débat, ou au minimum supplie qu’on la lâche, la jeune femme scrute les lieux de ses yeux sombres. Son regard s’arrête sur la table de billard, où une jeune femme à la chevelure violette brandit une baguette la boule numéro 8 en plein front d’un deuxième gros bonhomme. Elle le frappe un deuxième coup, directement sur le nez, provoquant un saignement immédiat de la partie écrasée du visage de l’homme. Après quoi, elle l’envoie tête première sur le côté de la table de billard, et regarde sa comparse avec un sourire rempli de méchanceté.

    Vous pouvez deviner facilement que les potes des gros bonhommes au sol ne sont pas particulièrement contents… Si on se fie aux airs sur les visages des deux jeunes femmes, c’est loin d’être dérangeant pour elles. Elles se rejoignent, se prennent la main, et échangent un regard, avant de sauter dans le tas, frappant de tous les côtés, telles deux furies. L’état d’ivresse des victimes n’aidant en rien leur coordination, ceux-ci se font rapidement envoyer au sol par les deux jeunes femmes aux cheveux colorés, qui sont aussi précises que violentes. Se servant de tout ce qui leur tombe sous la main pour frapper, elles ne mettent pas une éternité à terrasser tout le monde. Une fois que tout le monde embrasse le plancher taché, les deux jeunes femmes s’arrêtent, essoufflées.

    Leurs jointures sont blessées à plusieurs endroits, et quelques marques que les rares coups reçus ont laissées sont visibles sur leurs visages. Elles se mettent maintenant à marcher jusqu’à la porte, qu’elles tirent, provoquant un bris du silence dans un grand grincement sonore. Vous aviez vu un bar miteux…
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    Agony

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    MessageSujet: Re: We Will Rise.   We Will Rise. Icon_minitimeDim 20 Jan - 5:52

    Vous entrez dans un appartement loin du luxueux, et plongé dans la pénombre. Le son d’une clé enfoncée dans une serrure est la seule chose qu’il vous soit donné d’entendre dans le silence quasi-total qui règne. Vous vous approchez de la porte, qui s’ouvre lentement, en se plaignant dans un grincement sonore et loin d’être rassurant. Deux jeunes femmes entrent dans l’appartement, et retirent leurs bottes, avant de faire de même avec leurs manteaux qu’elles lancent rapidement sur des crochets installés au mur, juste à côté de l’entrée. Elles marchent vers la pièce adjacente et allument la lumière au passage, avant de s’installer toutes les deux sur un sofa décousu à plusieurs endroits. La pièce est sombre, peinte en gris foncé, et tout ce qui s’y trouve tourne dans les mêmes tons. Une vieille télévision est posée sur une tout aussi vieille caisse de bois, dans un coin de la pièce.

    « Ça ne suffit plus… »

    « Je sais bien. »

    Vous pouvez maintenant dire que vous avez entendu les deux brutes parler. Celle dont la chevelure est rose se blottit dans les bras de l’autre en posant ses pieds près de ses fesses sur le sofa. L’autre lui embrasse le front, sans rien ajouter, et ferme les yeux. Un peu de repos n’aura jamais fait de mal à personne. En tout cas, jamais aussi mal que l’amusement cruel des deux jeunes femmes.

    « Ally? »

    Voilà le repos terminé, déjà. Avec Roxie, ça ne dure jamais réellement longtemps. La dénommée « Ally » ouvre lentement les yeux et les plonge dans les yeux foncés qui sont rivés sur elle.

    Alice : Oui?

    Roxie : Il faut trouver mieux que ça. Je n’ai pas éprouvé énormément de plaisir à massacrer tout le monde comme on l’a fait. Je n’ai pas non plus rien ressenti du tout, mais c’était si faible comparé à ce que je ressentais par le passé…

    Alice : Pareil… Ne t’en fais pas, Wickie… Je cherche une solution à notre problème depuis un bout de temps déjà. Je pense l’avoir trouvée.

    Roxie : La WStruc?

    Alice : La WSF, oui.

    Roxie : En quoi ça va nous aider?

    Alice : Ne rejette pas déjà toutes les options, veux-tu? On pourrait bien trouver quelque chose qui puisse nous amener assez de satisfaction pour un bout de temps.

    Roxie repose sa tête au creux de l’épaule d’Alice, et ferme les yeux à son tour.

    Roxie : Si tu trouves que c’est une bonne idée, je veux bien essayer.

    Alice : De toute façon, qu’est-ce que ça nous coûte d’essayer?

    Roxie : Un déménagement, un changement total de notre vie…

    Alice : Est-ce que ça pose problème?

    Roxie : À voir comment on vit? Le pire qui puisse arriver, c’est qu’on se fasse trop d’argent et qu’on sache plus quoi en faire. Après, on ne pourra jamais vivre dans un trou pire que celui-ci, si tu veux mon avis. Tout est déprimant, même les murs sont en dépression constante.

    Alice : T’as bien raison. De toute façon, c’est pas comme si on était attachées à ce point là à notre vie ici… Ça nous fera du bien de partir loin et de ne pas revenir entre ces quatre murs. J’ai le même avis que toi sur ce trou à rats. J’entends les murs supplier qu’on les fasse cramer pour qu’ils cessent de souffrir. Et je te dirais que la tentation de leur donner ce qu’ils demandent est forte.

    Roxie : Il faut qu’on quitte cet endroit aussitôt qu’on le peut. Nos contrats à la WStruc sont signés... Pourquoi ne pas partir demain? On pourrait passer dire au revoir à nos vieux amis demain matin, et partir tout de suite après.

    Alice fait glisser ses doigts dans la chevelure de sa compagne.

    Alice : C’est une bonne idée. Comme ça, on pourra commencer à repérer les lieux, et les potentielles victimes. J’ai déjà hâte d’essayer ça.

    Roxie : Moi, tant qu’on est ensemble et qu’on sème la souffrance, je me fiche bien d’où on se trouve.

    Alice : Pareil pour moi. Et je sens que ça sera génial. On va vivre de nouvelles expériences, et en faire vivre à d’autres. Ils n’auront jamais goûté ce qu’on peut leur faire. J’ai déjà un tas d’idées des pires supplices que leurs pauvres corps auront à subir.

    Roxie : Je rêve déjà de leur briser les os!

    Elle se sépare d’Alice pour s’asseoir à peu près droite à ses côtés. Une excitation malsaine se lit sur son visage, et elle est contagieuse, semble-t-il, puisqu’elle passe sur le visage d’Alice aussi.

    Roxie : Je sens déjà que je n’arriverai pas à dormir cette nuit.

    Alice : Pourtant il faudra bien dormir. Nos adieux devront nous permettre de gagner ce qu’il faut pour se rendre là-bas. C’est une belle somme. Mais je suis certaine que tu parviendras à la réunir assez facilement. Ton entrain leur fera sans doute peur, et leur peur fera grandir ton entrain. Ils se retrouveront – comme toujours – coincés dans ce cercle vicieux que seules nous pouvons faire vivre aux autres.

    Elle tend sa main à Roxie, qui l’attrape avec un sourire rempli de malice collé au visage. Alice se lève, et entraîne Roxie dans son mouvement. Les deux jeunes femmes se dirigent vers une porte close dans un coin de la pièce. Elles l’ouvrent bien grande avant de s’engouffrer dans la chambre, et de refermer la porte.
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    MessageSujet: Re: We Will Rise.   We Will Rise. Icon_minitimeSam 26 Jan - 5:52

    Avez-vous déjà mis les pieds dans un endroit si mal entretenu qu’il vous donnait inévitablement la nausée? Si oui, vous vous souviendrez du sentiment que vous avez éprouvé lorsque vous avez découvert à quel point votre cœur peut être sensible. Si ça ne vous était jamais arrivé, vous vous apprêtez à découvrir de quoi il est question ici. Avec un mélange aussi parfait que celui des vomissures, d’alcool, de sueur, de cigarettes et de sang qui sèche sur un corps à demi-mort, on ne peut pas vraiment se tromper. Vous venez d’entrer dans le sous-sol d’un des nombreux bars miteux de la ville, où un ring improvisé est installé, avec autour des dizaines de personnes qui s’agitent. Sur le ring de fortune, vous pouvez voir Roxie, dont les poings sont serrés fermement. La jeune femme regarde ce qui se passe autour d’elle, et semble sur le point de perdre patience. Personne n’ose bouger de sa place, ni même lui adresser la moindre parole. Et ce n’est pas parce qu’ils n’ont aucune raison de le faire, puisqu’Alice veille à les provoquer en les insultant.

    Roxie finit par craquer, et sort du ring, avant de se diriger vers un homme qui fait bien 3 fois son poids, grand d’une tête et demie de plus qu’elle, tout en muscles. Elle lui envoie une bonne droite en pleine face, et le pousse de force dans le carré. Elle se déchaîne ensuite sur lui, enchainant les coups de poings, de pieds, de coude et de genoux. Le pauvre n’a pratiquement le temps de rien placer, et c’est bien ainsi. Ses plaintes à chaque coup semblent donner à Roxie la motivation nécessaire à continuer de s’acharner sauvagement. Alice, quant à elle, regarde le massacre se dérouler, les yeux brillants d’admiration et d’envie. Roxie s’arrête pour regarder l’homme à terre, recroquevillé sur lui-même, la bouche et le sourcil en sang. Il tousse, et crache une bonne quantité de sang. Un sourire sadique se dessine sur ses lèvres, et la jeune femme lève les yeux vers Alice qui lui fait un signe de la tête. Roxie attend quelques minutes, volant la bière d’un homme près du ring pour en avaler une bonne quantité. Elle lance la bouteille et le reste de son contenu au sol, la fracassant, et regarde l’homme qui s’était remis debout et qui peine à le rester. Roxie s’en approche lentement, les bras le long du corps, et envoie son Punk Kick directement au poste, renvoyant l’homme au sol, complètement K.O.

    Alice rejoint Roxie, et la serre dans ses bras, bien serrée. Elle lui prend ensuite la tête entre ses deux mains, et la regarde longuement dans les yeux. Une force puissante se trouve dans ce regard. Roxie sourit, fière d’avoir été à la hauteur. Un vieil homme à la camisole blanche jaunie par l’âge rejoint les deux femmes et lance un sac à leurs pieds. Les deux femmes brisent le contact visuel dans un même mouvement des yeux en direction du sac, qu’elles ramassent pour l’ouvrir. Il est rempli de billets, tous aussi usés les uns que les autres. Une belle somme s’y trouve. Elles sourient à pleines dents, avant de partir sans rien dire, mais ne ratant pas l’occasion de lever un doigt d’honneur en direction de tous ceux présents, et particulièrement du perdant du match. Lorsqu’elles atterrissent dans la ruelle où la sortie les mène, les deux jeunes femmes éclatent de rire, à gorge déployée.

    Elles n’ont visiblement pas mis des siècles à trouver un endroit où s’amuser après le show, vous direz-vous! C’est bien vrai. Mais la soif finit toujours par vous guider vers le point d’eau le plus près. C’est bras-dessus, bras-dessous que les deux femmes marchent, en direction de l’hôtel où elles ont élu domicile. Si elles n’étaient pas certaines d’aimer ce genre d’endroit, elles se sont vite rendu compte des multiples avantages qu’ils possèdent sur un appartement. Aucun ménage à faire, aucune cuisine, rien d’autre que profiter du repos bien mérité qu’on leur laisse… Lorsqu’elles en ont envie, bien sûr. Vous comprendrez rapidement que ne rien faire ne fait pas partie de leurs habitudes. Cette soif de voir les autres souffrir étant bien trop forte pour les laisser penser à autre chose. Une obsessive envie qu’elles ne peuvent contrôler. La logique voudrait qu’elles montent dans un taxi, mais ça non plus ça ne fait pas partie de leurs habitudes. Collées l’une à l’autre, elles avancent à un rythme régulier, à une vitesse modérée. Elles ignorent elles-mêmes pourquoi préférer la marche. C’est comme ça, c’est tout.


    Alice :Alors? Ça fait du bien?

    Roxie :Pas assez. Mais c’est mieux que rien.

    Alice fait un sourire en coin à sa partenaire, qui lui répond d’un même genre de sourire. Le lien qui les unit est visible par ce simple regard qu’elles échangent.

    Alice :Tu verras, je crois bien qu’on trouvera notre compte dans ce ring.

    Roxie : C’est fort probable. Notre premier match a été plus utile que je ne l’aurais imaginé.

    Alice :T’as raison. Et c’est qu’un début. Ils n’ont aucune haine pour nous. C’est bien ce qui rend les choses plus intéressantes, au fil du temps. Ça se développera bien assez vite.

    Roxie : On y veillera.

    Elles rejoignent une rue bien éclairée, et traversent pour rejoindre le trottoir, de l’autre côté. Leurs bras se séparent, mais leurs mains s’unissent.

    Alice :T’as vu les yeux de ce vieux connard de Damon?

    Roxie : Tu parles! En voilà un à qui j’aimerais déjà briser le nez…

    Elle serre les dents, et Alice hausse les épaules.

    Alice :S’il pense qu’on va faire ce qu’il demande, c’est qu’il n’a simplement aucune idée de qui on est. Il comprendra bien vite qu’on n’est pas ses marionnettes, et qu’on ne fera pas ce qu’il ordonne parce qu’il le veut.

    Roxie : Je le casserais ensuite en deux…

    Alice :On n’en a strictement rien à faire de qui il est, ou de qui il croit être.

    Roxie :Je lui éclaterais le dentier… J’aimerais l’entendre me supplier de le lâcher.

    Alice pivote pour faire face à Roxie, continuant de marcher à reculons.

    Alice :Sois patiente, ça arrivera peut-être un jour, qui sait?!

    Roxie :En tout cas, je sais à quoi je rêverai cette nuit…

    Alice :Et moi dont! En tout cas, faut pas qu’on néglige notre entraînement. Y’a fort à parier que ce connard voudra probablement nous mettre des bâtons dans les roues pour avoir refusé de nous plier à sa volonté.

    Roxie : J’suis d’avis qu’il aura plus de chances de se plier à notre volonté que l’inverse. La différence, c’est qu’il n’aurait pas le choix.

    Alice reprend sa place aux côtés de Roxie, qui est enfin revenue sur terre. La jeune femme aux cheveux roses lâche la main de la belle à ses côtés, et passe son bras autour de ses épaules. Elle regarde les alentours avec un sourire en coin.

    Roxie : Finalement, je crois que t’avais raison. C’est pas si mal, ici!

    Elle lève le poing duquel elle tient le sac d’argent.

    Roxie : On fait de l’argent, on s’amuse bien, on est ensemble… C’est un peu la vision du paradis que deux filles comme nous peuvent se faire.

    Alice :C’est juste drôle d’imaginer que notre paradis à nous soit l’enfer des autres.

    Elles éclatent de rire une nouvelle fois. Des passants voient les deux femmes marcher dans leur direction, et s’enlèvent de leur trajectoire instinctivement, sans savoir pourquoi. Les lutteuses n’y portent même pas attention, et continuent leur marche. D’ailleurs, vous vous éloignez vous aussi, laissant le duo continuer sa route.
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    MessageSujet: Re: We Will Rise.   We Will Rise. Icon_minitimeMar 5 Fév - 13:33

    Vous avez pris l’habitude de vous retrouver dans des bars bas de gamme, n’est-ce pas? Si ce n’est pas encore le cas, ça viendra, vous pouvez vous y fier… Toujours est-il que vous êtes entrés dans ce lieu sans réellement savoir pourquoi. Par contre, en voyant les deux chevelures colorées assises sur des tabourets au bar, vous comprenez, bien assez vite. Mais si vous voulez comprendre ce qu’elles se disent, vous feriez mieux de vous approcher… Voilà, c’est mieux.

    Roxie : Le délai entre deux shows est beaucoup trop long. L’attente est insupportable. Je déteste attendre!

    Vous vous doutez, Roxie n’aime pas grand-chose. Mais la patience n’a jamais fait parti des termes pouvant la décrire. La voilà qui prend une longue gorgée de la bouteille de bière posée devant elle. Elle jette un œil par-dessus son épaule gauche pour regarder un petit groupe d’hommes assis à quelques sièges d’elle. Celui qui semble être le leader s’adresse à ses compagnons, et ils éclatent de rire. Roxie grogne entre ses dents serrées, et fait un mouvement pour se lever, mais Alice lui pose la main sur le bras, la retenant de force sur son tabouret.

    Alice : C’est pas le moment.

    Roxie ramène son attention sur Alice, docilement. Elle semble tout de même rongée par l’envie d’éclater sa bouteille dans la gueule de ce crétin qui ne cesse de les regarder depuis leur arrivée. Alice, elle, est d’un calme étonnant, et ne donne aucune attention aux hommes qui continuent de discuter, rire et regarder dans leur direction.

    Alice : Je sais que c’est dur d’attendre, ce l’est pour moi aussi, mais dis-toi qu’on trouvera juste ça meilleur le temps venu.

    Allez savoir si elle parle du groupe dérangeant, ou bien de leur prochain match. En fait, rien ne précise sa pensée, mais Roxie semble comprendre où veut en venir Alice. Elle se contente de s’envoyer le reste de sa bouteille, et de la reposer sur le comptoir devant elle. Alice fait de même de son côté, et regarde à nouveau sa partenaire, qui saisit la nouvelle bouteille tendue par le barman.

    Roxie : Il me faut quelque chose pour passer le temps.

    Alice : Les entraînements de malades qu’on se tape, c’est pas une façon de passer le temps?

    Roxie : Quelque chose de plus… créatif.

    Alice : Comme?

    Alice regrette déjà d’avoir posé la question en voyant Roxie bondir de son tabouret et se diriger vers le groupe d’hommes. Voyez-vous, le groupe est en majorité plutôt brillant, puisqu’ils cessent de rire… Mais le leader est clairement un gros crétin qui ne mériterait rien de plus qu’une paire de claque. Plutôt que de détourner le regard comme les autres, il continue de se taper sur la cuisse en riant. Alice se dépêche de rejoindre Roxie.

    Truc : J’vous l’avais dit les gars! C’est les deux gouines de la WSF!

    Il regarde ses potes en riant toujours. Eux rient moins, pour ne pas dire pas du tout, en fait. Les deux jeunes femmes se regardent, visiblement confuses. Elles n’ont pas l’habitude d’être reconnues. En contrepartie, elles ont l’habitude des surnoms au sujet de leur relation ambigüe. Alice n’a pas le temps d’essayer de raisonner Roxie que cette dernière s’est déjà jetée sur l’homme, le frappant avec violence au visage de ses deux poings munis de poings américains. La jeune femme semble éprouver un bien être malsain au fur et à mesure que l’homme faiblit sous les coups. Roxie se retrouve projetée contre le bar par deux des amis de l’homme, qui tirent ensuite leur ami loin de la jeune femme. Alice sursaute en voyant Roxie être repoussée, et ses joues deviennent pourpres. Elle n’a pas le temps de le réaliser, qu’elle s’est déjà jetée sur l’un de ceux qui ont touché sa partenaire. Les dents de l’homme entrent en contact violent avec son poing droit, provoquant un certain flot de sang. La jeune femme reprend ses esprits quelques minutes plus tard, se voyant soulevée du sol par l’un des bouncers, tandis que son collègue fait la même chose avec Roxie. Une fois jetées hors du bar, les deux femmes deviennent bruyantes à souhait. Sur le trottoir, les gens les observent, contournant de loin pour garder un bon périmètre de sécurité entre les deux furies qui semblent toujours aussi furieuses.

    Voyant que rien n’y fait, elles se rendent à l’évidence qu’elles ne remettront pas les pieds à l’intérieur, peu importe avec quelle force elles frappent contre la porte. Elles se regardent, avant d’éclater de rire. Roxie se tient l’arrière de la tête, toujours aux prises avec son fou rire. Alice, quant à elle, la regarde en riant aussi de bon cœur, et lui passe le bras autour de la taille pour l’entraîner avec elle de l’autre côté de la rue, où leur hôtel est situé. Un obstacle de taille se dresse entre le duo et la porte : Mark Bundy. Pour vous, ce n’est probablement pas un obstacle, mais pour deux personnes aussi peu sociables qu’Alice et Roxie, c’est tout un défi. En plus, elles n’ont pas encore l’habitude d’être le centre d’attention, et de se voir questionnées. Ça n’a rien d’exceptionnel, si on considère que normalement, elles tabassent, et partent avec un butin. Là, c’est autre chose. Les médias tentent de plus en plus d’entrer dans leur bulle, et ça, ça ne leur plait pas particulièrement.

    Les filles ne peuvent pas contourner Mark, ni faire comme si elles ne l’avaient pas vu. Il a remarqué les deux paires d’yeux posées sur lui une fraction de seconde avant. L’homme affiche un sourire à la limite du séducteur, qui fait frissonner la Legacy of Agony de dégoût. Pas car c’est Mark Bundy, ni parce que c’est un homme, mais bien parce qu’il s’imagine que son petit numéro lui assurera peut-être une coopération du duo explosif. Il s’approche d’elles, faisant les quelques pas qui les séparaient encore.


    Mark Bundy : Dites donc, vous savez vous faire remarquer, vous deux!

    Roxie : Qu’est-ce qui nous veut le vieux?

    Voyant que Roxie est plus réticente à discuter, Mark tourne son attention vers Alice, qui tient toujours sa partenaire à la taille, l’empêchant instinctivement de se jeter sur Bundy.

    Mark Bundy : Je crois qu’il vaut mieux que nous fassions connaissance, puisque vous faites maintenant partie du roster de la WSF. Je suis-

    Alice : Mark Bundy, oui, on sait. C’est pas parce qu’on a l’air légèrement décalées qu’on l’est réellement, tu vois.

    Mark Bundy : Je n’en doute pas une seconde! Je viens vous voir maintenant parce que je me suis dit que vous deviez être plus adaptées à la vie ici. En fait, je crève d’envie de vous rencontrer en personnes depuis que vous avez fait votre première apparition, mais j’ai préféré vous laisser vous installer, et prendre vos aises. De ce que j’ai pu voir lors des deux derniers shows, vous semblez les prendre plutôt facilement!

    Roxie : Qu’est-ce que tu veux dire, vieux schnock?

    Mark Bundy : Oh, mais ne le prenez pas mal! C’est loin d’être mon intention! Ce que je voulais dire, en fait, c’est que vous vous imposez plutôt bien jusqu’à maintenant, c’est tout.

    Roxie : Tu veux que je t’impose mon poing dans ta face ridée?

    Elle serre les dents, et Alice se voit obligée de se placer entre Mark et elle. L’explosive Roxie pose ses yeux dans ceux d’Alice, et soupire en desserrant les poings, comme si l’entente venait d’être prise qu’Alice s’adresserait à Mark pour elles deux à partir de maintenant. L’agacement ne quitte cependant pas le visage de la jeune femme, qui maudit intérieurement cet homme de s’incruster dans leur soirée.

    Mark Bundy : Puisque vous semblez pressées de rentrer, j’imagine qu’il vaut mieux passer à l’important dès maintenant… On aura tout le loisir de faire plus ample connaissance quand vous serez plus disposées, j’imagine. J’ai tout mon temps, après tout. Ma première question serait; Pourquoi vous allier à Rouge?

    Alice : Autant que les choses soient claires. On se fout complètement de cette fille. On nous a dit qu’il fallait être trois, et elle s’est avérée être l’option la plus avantageuse pour nous. Mais on ne compte pas se mêler de ses histoires. Elle se fout les pieds dans la merde, on n’essuiera pas son dégât. Par contre, si elle nous offre des opportunités de péter des gens, on est partantes.

    Roxie : Elle n’est pas comme nous, c’est une chose évidente. Mais elle est ce qui se rapproche le plus de ce que nous sommes. Tant qu’elle ne fout pas son cul sur un siège qui n’est pas le sien, on fera ce qu’il faut. Qu’elle souffre comme les autres, on n’en a rien à chier. Mais si elle nous ralentit, elle trouvera poings à son nez.

    Alice : On est pas des travailleuses sociales, ou une merde de ce genre. Notre trip, c’est pas d’aider les autres. C’est de les enfoncer dans des souffrances qu’ils ne pourront jamais oublier. Alors que Rouge ait vécu un tas de trucs ignobles, on s’en fout autant que si elle avait grandi dans un grand château avec une belle famille bien aimante. On ne la connait pas, et on n’a pas non plus envie de la connaître.

    Roxie : De même qu’on n’a pas envie qu’elle nous connaisse. Il faut pas s’attendre à ce qu’on devienne des super copines, toutes les trois. On n’a besoin de personne, sauf de nous deux. C’est pour se plier un minimum aux exigences de la fédération qu’elle s’est joint à nous.

    Alice : De ce qu’on sait, ça l’arrange sûrement autant que nous qu’on voit les choses comme ça. Et c’est parfait ainsi.

    Le calme étant revenu, du moins pour l’instant, Mark Bundy sourit.

    Mark Bundy : Vos prochains adversaires sont les Bi-Croquants… Comment voyez-vous cet affrontement?

    Roxie : Comment veux-tu qu’on le voie?

    Alice voit que Roxie est sur le point de s’énerver à nouveau, et lui pose une main sur l’épaule.

    Alice : Écoute, je vais faire simple… Aucun combat n’est vu différemment des autres. Ils ont tous le même but, pour nous. On va se pointer dans le ring, foutre un gros bordel, et partir quand ce sera terminé. On n’est pas ici dans une quête de pouvoir ou de je ne sais quelle autre chose. La seule chose qui nous attire réellement, c’est de semer le chaos et la souffrance. Les Bi-Croquants n’ont pas de soucis à se faire, ils goûteront l’agonie, et en garderont un souvenir amer. On est assez perfectionnistes dans notre genre, en plus, et ça n’est rien pour leur faire une fleur. Autant être honnête, n’est-ce pas? Le prestige d’une victoire, ou d’être champions, c’est réellement secondaire. Tant qu’on détruit nos adversaires, on est contentes. C’est exactement ce qui attend chacun de nos adversaires, semaine après semaine. Inutile de nous déranger, donc.

    Roxie : T’auras de notre part toujours les mêmes réponses. On se fout de tout le monde, et on va les faire souffrir. Ce sera… jouissif.

    Alice : Notre façon bien à nous de matérialiser nos plus gros fantasmes. Les autres ont bien de la chance, on les laisse y participer, comme principaux acteurs, en plus. Maintenant, excuse-nous, mais on a des choses plus importantes que ta personne qui nous attendent.

    Roxie semble particulièrement contente d’entendre Alice mettre fin à la discussion. Elle attrape sa partenaire par le bras en souriant à Bundy, qu’elle bouscule afin de pouvoir entrer dans l’hôtel. Voilà donc leur première épreuve surmontée, et il faut dire qu’elles ont bien l’intention de fêter ça! Vous vous demandez probablement de quelle manière… Allez savoir, au fond! Bundy semble un peu déçu que l’entretient soit déjà terminé, mais d’un autre côté, il a réussi à avoir un peu de leur attention, et à les faire parler un minimum. Leurs objectifs, s’ils ne l’étaient pas avant, sont maintenant plus clairs que de l’eau. L’intervieweur quitte donc les lieux en voguant entre la joie et la déception.
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    Agony

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    MessageSujet: Re: We Will Rise.   We Will Rise. Icon_minitimeJeu 7 Mar - 15:59

    Certaines personnes n’ont pas besoin de grand chose pour vivre. Une simple chambre d’hôtel, avec un lit et une salle de bain. Près du lit, une table de chevet, avec posé dessus un téléphone, à fil, comme on n’en voit plus souvent. Ici et là, des vêtements ont été lancés, certains tachés de sang et d’autres choses pas plus ragoutantes. Le seul son qui parvient à vos oreilles est celui d’un pied lourd qui tape sur le sol. Avec ses grosses bottes, Roxie marque son impatience, les bras croisés. Devant elle, fixant le téléphone, Alice soupire longuement.

    Alice :Tu comptes arrêter un jour?

    Roxie :Pourquoi il met autant de temps avant d’appeler? Je t’avais dit qu’il n’était pas fiable. J’ai faim, j’en ai plus qu’assez d’attendre! Je veux sortir, qu’on trouve un truc à manger, et qu’on aille ensuite péter des gueules!

    Alice :Sois un peu patiente veux-tu?!

    Roxie marmonne pour elle-même, et tourne le dos à sa partenaire pour aller se poster devant la fenêtre. Elle colle son front contre la paroi, et scrute les horizons des yeux. Alice la regarde quelques secondes, trouvant la ressemblance avec un animal en cage plus que grande. Elle se lève finalement de son siège, et s’approche de Roxie, qu’elle attrape par la taille, forçant la jeune femme à se coller à elle, sans aucune délicatesse. Roxie fait face à Alice, la fixant de ses yeux sombres.

    Alice :Très bien, allons manger…

    Roxie :Enfin!

    Elles prennent leurs affaires, et quittent simplement la chambre, sans verrouiller. Elles n’ont rien à voler, de toute façon…

    *****


    Vous voilà maintenant dans un petit restaurant, dont la décoration est vieille, et la bouffe bien grasse. Les deux femmes sont assises à une table isolée, tout au fond. Elles sont face à face, et partagent la même assiette. Probablement vous demandez vous pourquoi. Sachez que de là où elles viennent, l’argent disparait aussi vite qu’il arrive, et qu’elles ont développé des habitudes plutôt difficiles à perdre, maintenant qu’elles gagnent plus qu’elles ne dépensent. Et puis de toute façon, les restaurants ont la fâcheuse habitude d’exagérer les portions. Comme ça, au moins, pas de gaspille!

    Roxie :Cette connasse a une chance incroyable, et elle ne doit même pas s’en rendre compte! Elle se retrouve devant un putain de gros rat qui est coincé dans un piège, et avec lequel elle peut jouer comme ça lui tente!

    Alice :Je doute que ça lui importe vraiment.

    Roxie :Moi en tout cas, j’en profiterais pleinement, à sa place! Ce vieux con de Damon, servi sur un plateau d’argent… HA!

    Elle prend une énorme bouchée, qu’elle fourre dans sa bouche avant de mastiquer longuement.

    Roxie :Elle doit avoir sucé la bonne queue pour obtenir ça!

    Alice :T’es obligée de dire ça quand on mange?

    Elles échangent un regard sérieux, puis éclatent de rire toutes les deux. Alice prend la dernière bouchée, et pose sa fourchette avec bruit dans l’assiette vide. Roxie la regarde attentivement.

    Roxie :Qu’est-ce que t’as?

    Alice :Faut qu’on gagne un match.

    Roxie hausse les épaules, complètement désintéressée.

    Roxie :Pourquoi faire? On est ici pour casser des gueules, rien d’autre. Tu crois vraiment qu’on fera une carrière brillante avec plein de faits accomplis? Bordel, regarde-nous. On débarque de la rue, j’te rappelle. On est pas venues lutter, on est venues faire souffrir. Et c’est ce qu’on fait. On s’impose déjà, et on a pas besoin d’une breloque de merde pour le faire.

    Alice :Réfléchis, Wickie. Si on se met à gagner tous nos matchs, on deviendra l’équipe la plus en vue, la plus enviée, la plus menaçante, et le plus gros défi sur le marché!

    Roxie :So what? Tu veux faire la page couverture des magazines maintenant?

    Alice :T’es conne quand tu veux… Non, bien sûr que non. Tu sais bien que je veux rien savoir qu’on foute son nez dans ma vie. Mais si on devient tout ça, tout le monde voudra nous affronter pour essayer de nous prendre notre place. Les autres vont devenir encore plus violents.

    Le visage de Roxie s’illumine.

    Roxie :Et c’est là qu’on prendra vraiment notre pied!

    Alice :Exactement.

    Roxie :C’est pas bête. Pas bête du tout!

    Elle se frotte doucement le menton pendant qu’Alice dévisage la serveuse qui vient reprendre leur assiette et laisser la note. Les intrusion dans leur bulle n’ont jamais eu leur place, et ne l’auront jamais.

    Roxie :Et t’as un plan?

    Alice :Tu me connais mieux que ça je pense…

    Elle lance un clin d’œil à Roxie, dont la bouche s’étire dans un large sourire.

    Roxie :J’te suivrai où que t’ailles.

    Alice :J’espère bien!

    Si vous croyiez que vous en sauriez plus, vous serez déçus, puisque vous voilà forcés de sortir, pendant que vos deux amies continuent leur discussion dans le cocon privé qu’elles se sont formé.
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